« Ils sont fous, ces … !»

27 juin 2020

« Ils sont fous, ces … !»

« Ils sont fous, ces Romains ! »… Pour qui est féru de la série de bandes dessinées Astérix, cette formule y est martelée par bouffées. Souvent prononcée par Obélix, elle a un parfum de ritournelle… Mais fichons-leur la paix, à ces Romains !

Moi, je dirais même plus : « Ils sont idiots, ces Africains ! » Ce monde est comme tombé sur la tête. Je les entends qui, à grand renfort de carillon, veulent que tu sois dans un moule qu’ils ont préétabli. Préfabriqué. Obsolète et par-dessus le marché, en carton-pâte. Ils veulent que tu sois sinon comme eux, du moins comme les autres, ceux-ci fussent-ils aussi bêtes, aussi méchants et aussi idiots de la pire espèce que leur moralité est à vomir. Ce qui leur importe, à eux, c’est être joli d’aspect. Sans plus.

Sois Calimero sorti de l’œuf, ou tout ce que tu voudras ; peu leur chaut que le cœur soit des plus mauvais. Des plus méchants jusqu’au cynisme. Jusqu’à la tartufferie. Le poignard pourra venir après, mais il n’importe. Ils aiment mieux la première chattemite venue. Leur hypocrisie n’a d’égale que leurs cachotteries révoltantes de lâcheté. Pour un peu, ils deviendraient auteurs d’abécédaires emplis de façons d’agir, de se tenir en société pour les Nuls.  Auteurs, au point d’ajouter à eux seuls une nouvelle catégorie au sommaire platonicien des diverses façons de mieux tromper par l’apparence en société. Pour se remplir les poches. Tartuffe n’eût pas fait mieux.

Mais, que l’on se rassure, on se l’arrachera en libraire, pour sûr. Un « bête-seller », cela s’appellera. Un chef-d’œuvre, un ramassis de flagorneries, de bassesses et autres turpitudes toutes plus éhontées les unes que les autres. Quoi ! Sois gredin, fripon, coquin sorti de derrière les fagots, ce n’est pas leur affaire à eux. Mais soigne ton apparence que diable ! voilà. « Cache, cache-moi cette liberté, cette différence que je ne saurais goûter », dit leur regard de mauvais coucheurs doublés de thuriféraires. En donneurs de leçons, les voilà qui cultivent le paraître. Le vide. La sottise même. Dieu sait quoi encore. Pour le reste, vous dis-je, il n’importe.

Faut-il donc subir le diktat d’une caste mal éclairée qui veut imposer sa piteuse loi que je ne saurais, moi, souffrir ? Parce que j’ai la mine de demander l’aumône au coin d’un bois ?

Eh bien, moi, pour reprendre Cyrano de Bergerac, c’est moralement que j’ai mes élégances.

Kossivirtus

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