Noir c’est noir, il n’y a plus d’espoir ?

Article : Noir c’est noir, il n’y a plus d’espoir ?
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28 mai 2020

Noir c’est noir, il n’y a plus d’espoir ?

Ce billet – si c’en est un – n’a pas vocation à faire pleurer dans les chaumières. Tant s’en faut. Il se veut être un réquisitoire contre X, et pointe un doigt accusateur vers un corps (la police américaine, s’entend) qui assassine des personnes dites de couleur. Un corps sur lequel justice et autorités ne veulent mettre le grappin. Que voulez-vous, le noir doit encore lutter pour être considéré. Pour mériter sa place.

George Floyd

Ce billet en veut, avant tout, aux dirigeants américains qui n’ont jusqu’ici pas pris la mesure de ces crimes à répétition, qui sonnent comme du mépris à l’égard de la race noire, cette maudite, cette pelée, cette galeuse. Car encore une fois, la nouvelle victime d’une énième bavure policière américaine aura été un noir. Elle a pour nom George Floyd.

Comment ne pas faire chorus avec ces « trop c’est trop » et autres récriminations qui se déversent le plus légitimement du monde sur la toile ? Comment ne pas réclamer, comme des internautes qui s’y mettent à grand renfort de tweets et autres statuts, justice pour ce noir américain tué à Minneapolis (ville située de Minnesota, dans le nord des Etats-Unis) ?

Comment ne pas joindre sa voix à la communauté noire (dont je me réclame fièrement) et à celle d’esprits épris du respect des droits humains ? Comment, enfin, ne pas s’indigner ? Non pas pour céder aux sirènes de la victimisation, trop tendance pour moi, mais pour montrer mon sentiment de colère à l’encontre de l’inhumanité dont font assaut certains éléments d’une police qui n’a de police que le titre ? Une inhumanité, j’y reviens, qui puise sa force dans le silence même des décideurs en costard. Trop préoccupés par d’autres affaires pour daigner s’intéresser à la vie d’un homme, qui plus est noir.

Eric Garner

Cet ignoble meurtre rappelle à s’y méprendre celui, tout aussi ignoble, d’Eric Garner, 44 ans, noir et père de six enfants. Ce dernier a été tué le 17 juillet 2014 dans l’arrondissement new-yorkais de Staten Island par la technique dite d’étranglement, technique pourtant interdite par la police de New York depuis 1993. George Floyd, immobilisé par un policier, s’est plaint de ne pas pouvoir respirer. La suite, on la connaît.

Cette façon de tuer le Noir ne peut que me faire me demander si cette sauvage technique n’est pas taillée sur mesure pour des personnes d’une race et pour elle seule : étouffer jusqu’à ce que mort s’ensuive. D’aucuns me diront que les auteurs ont été sanctionnés par la suite. Soit. Mais loin d’être écroués, ces auteurs ont juste été démis de leur fonction, et laissés en liberté. Pas suffisant pour essuyer les pleurs des familles, privées de leur membre.

Michael Brown

Michael Brown, lui, à 18 ans, n’a pas subi le vil traitement, mais aura succombé sous des coups de feu tirés par un certain Darren Wilson, policier à Ferguson dans le Missouri. Nous sommes le 9 août 2014. Début mai 2018, Saheed Vassell, 34 ans, aura à son tour subi les faits d’armes d’une police qui n’y a pas regardé de si près avant de l’abattre, si l’on en croit le New York Daily News. A quand la fin de cette sombre série ?

Nous sommes en 2020, mais tout semble en l’état. Le mal américain ne connaîtra pas de fin aussi longtemps que les premiers de cordée n’agiront pas.

N’y a-t-il donc plus d’espoir pour le noir ?

Kossivirtus

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Commentaires

Kossivirtus
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Bonsoir à vous. Je ne crois pas que les expressions que j’ai utilisées sont utilisées à tort, bien au contraire. Ayez l’obligeance de relire le texte en entier, vous comprendriez mieux. Que cela soit incohérent, je ne crois pas. Vous forcez le trait, voilà. Bien à vous